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Portrait : Guilhem Reyt, nouveau chercheur CNRS dans l'équipe SMS

IM : Bonjour, peux-tu te présenter ?

GR : Je m’appelle Guilhem Reyt, j’ai 34 ans et je suis arrivé au LIPME en novembre sur un poste de chercheur CNRS. J’ai fait l’essentiel de mes études à Montpellier, IUT, licence, Master, thèse et ATER.

J’ai réalisé ma thèse au laboratoire B&PMP (Biochimie et Physiologie Moléculaire des Plantes), unité Mixte de Recherche (CNRS/INRAE/SupAgro/Université Montpellier) dont les travaux visent à élucider les mécanismes fondamentaux régissant la nutrition hydro-minérale des plantes et leurs réponses aux contraintes abiotiques de l’environnement, notamment celles liées au changement climatique. Au cours de ma thèse, J’ai travaillé sous la direction de Frédéric Gaymard et Jean-François Briat sur la nutrition en fer chez arabidopsis. J’ai montré comment les racines adaptent leur développement en réponse au fer.

- Qu’est ce qui t’a donné l’envie de faire une thèse en biologie végétale ?

Je pense que ce qui m’a donné envie de commencer une thèse et de poursuivre dans la recherche est ma curiosité, la volonté de répondre à des questions fondamentales pour la compréhension du vivant. J’ai choisi le domaine végétal car j’ai toujours été fasciné par la diversité de formes, d’organes et de tailles des différentes espèces de plantes.

- Quel a été ton parcours depuis ta thèse ?


Pendant ma thèse, j’ai réalisé que les plantes disposent d’une grande plasticité développementale, qui leur permet de s’adapter à des environnements très contrastés. C’est particulièrement le cas des racines qui présentent une plasticité phénotypique importante en réponse à différents stress nutritionnels. C’est pourquoi j’ai décidé de travailler sur des processus développementaux racinaires contrôlant la nutrition. Pour cela j’ai réalisé un post-doctorat dans le groupe du Professeur David Salt à l’université d’Aberdeen et de Nottingham. J’ai étudié la formation et la fonction de barrières

racinaires qui sont essentielles pour contrôler les flux d’eau et de nutriments dans la racine, au niveau de l’endoderme.

Pendant mon post-doc, j’ai également réalisé qu’il y avait un autre niveau de complexité que je n’avais pas considéré, la contribution des microorganismes du sol. J’ai donc étudié, en collaboration avec Gabriel Castrillo, comment ces microorganismes qui vivent avec les plantes peuvent influencer la formation des barrières racinaires et comment cela permet aux plantes d’être plus résilientes à des stress nutritionnels.

- Te définirais-tu comme un biochimiste ou un biologiste moléculaire ?

Je dirais que j’ai plus une formation en biologie moléculaire, mais je ne me considère pas complétement dans ces termes. Je me considère plus comme un biologiste des plantes qui s’intéresse à des processus développementaux. Je peux utiliser des techniques de biochimie ou biologie moléculaire qui permettent de répondre à mes questions.

- Suite à ton expérience de post-doctorat au Royaume-Uni, quelles sont les différences qui te marquent plus entre les labos français et anglais ?

Pas de différences très marquantes. L’animation scientifique du laboratoire est organisée de manière assez similaire. Je suis impressionné par l’organisation du laboratoire qui met à disposition de nombreuses ressources en commun (Ex : équipement, consommables) et la possibilité d’interagir avec différents groupes ayant des thématiques diversifiées. L’environnement toulousain est également très propice à l’étude des interactions avec les microorganismes avec de nombreux experts dans ces domaines.

- En quoi consiste ton projet de recherche dans l’équipe SMS au LIPME et quelles compétences apportes-tu à l’équipe ?

Mon projet de recherche s’inscrit dans la continuité de mon post-doc, tout en tirant profit des outils et ressources disponibles au LIPME. Il a pour objectif de caractériser le rôle de barrières racinaires dans le cadre d’interactions pathogènes (Ralstonia) et symbiotiques (Rhizobium et mycorhize à arbuscule). Pour cela, je vais utiliser la plante modèle Arabidopsis thaliana pour les interactions pathogènes et la légumineuse modèle Medicago truncatula pour les interactions symbiotiques. Je vais développer et apporter différentes techniques de microscopie permettant de visualiser comment les barrières racinaires influent la colonisation des différents microorganismes dans la racine. Les mécanismes décrits dans le cadre de ce projet devraient créer un socle de connaissances utiles pour générer des variétés de plantes cultivées plus résistantes à des stress biotiques et abiotiques.

- Quels sont tes hobbies ?

J’aime bien le vélo, la randonnée, le jardinage et la cuisine. Maintenant que je suis installé sur la région, je souhaite participer aux activités Adas sur le centre.






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